Raymond Braillard, La radiophonie en Belgique, description et caractéristiques de la station de Bruxelles, dans “La Science et la Vie”, repris par “Radiopassion.be”, 6 pp,
1928 (?).

Voir remarques en fin d’article.

Fig 1 L’antenne en cage de la station Radiophonique de Bruxelles. La partie horizontale se trouve à 40 mètres au-dessus des jardins séparant les deux bâtiments sur lesquels sont nacrés les deux pylônes de 20 mètres. A gauche, l’entrée du poste.
Fig 2 L’auditorium de la station de Bruxelles. Au milieu sur un support mobile on aperçoit le microphone magnétique.
Fig 3 La salle des appareils d’émission. De gauche à droite: le tableau de charge de la batterie 22 volts, 600 ampères heure, destinée à chauffer les filaments des lampes; les deux transformateurs élévateurs de tension; le panneau des valves rectificatrices (deux valves); près du plafond, le feeder à 10.000 volts (courant redressé); le panneau du circuit oscillant indépendant (une lampe); le panneau de la lampe amplificatrice à haute fréquence couplée à l’antenne; au premier plan, le panneau de modulation, comportant une lampe de sous-contrôle et trois grosses lampes de contrôle montées en parallèle. Les mapes sont montées dans des cages amovibles et interchangeables, afin de permettre le remplacement rapide d’une lampe mise hors service.
Fig 4 Schéma général de l’installation électrique de la station: T1 transformateur élévateur du courant à 300 périodes, 500 volts, fourni par l’alternateur; T2 transformateur abaisseur de tension pour le chauffage des valves; V1 et V2 valves de redressement; O1 lampe du circuit oscillant indépendant; O2 lampe amplificatrice HF couplée à l’antenne; A plusieurs grosses lampes amplificatrices BF pour la modulation; lambda, lambda’ et lambda” circuits accordés sur 410 mètres; Lch self de choc pour la modulation par contrôle d’anode; ELECTRON électromètre pour le contôle de la modulation; MICRO microphone placé dans l’auditorium, ou dans une salle de spectacle ou de concert; AMPLIFICATEUR à 9 étages, placé près de l’auditorium.

Fig 5 Coupes du microphone magnétique et d’un haut-parleur ordinaire. Courbes caractéristiques coopératives du rendement acoustique.
Fig 6 Mr Braconi, le “Radiologo” belge faisant une annonce devant le microphone situé à plus de deux mètres de distance, ce microphone, de conception très originale, est remarquablement sensible, pur et fidèle.
Fig 7 Le microphone magnétique système Marconi. L’appareil repose sur un coussin en mousse de caoutchouc. La partie sensible est constituée par une bobine plate, en fil d’aluminium, entourant le noyau central d’un puissant électro-aimant. Sur un des pieds, l’interrupteur, maneuvré par le régisseur, permet de mettre le micro en circuit et hors circuit. Quand cet interrupteur est fermé des lampes rouges avertisseuses s’allument dans l’auditorium et les pièces voisines pour imposer un silence absolu au personnel et aux artistes attendant leur tour de micro.

Raymond Braillard

Remarques.

A la première ligne de l’article, on se pose de suite une question: la station n’a-t-elle pas envoyé sa musique dans l’éther des années plus tôt que 1928?
En effet, le 20 octobre 1923, un premier concert fut déjà émis, le 10 novembre, la station était en ordre de marche, et le samedi 24 novembre 1923, l’émetteur “Radio-Bruxelles” fut inauguré par Monsieur Neujean, ministre des Chemins de Fer, de la Marine et des Postes et Télégraphes. Le nom de l’émetteur changea en “Radio Belgique ” le premier janvier 1924.
il s’agit donc d’une méprise: un “3” aura été pris pour un “8”, comme cela fut le cas dans l’article de Marcel G. De Gallaix concernant la destruction des antennes de Laeken en 1914, et où un “11” avait été pris pour un “77”, créant une suite assez curieuse.

L’article présent a été publié dans la revue “La Science et la Vie”, et repris sur le site radiopassion.be de Mr Roger Florus.

Encore deux photos de l’antenne, 2 ans plus tard dans la même revue.